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La mobilité urbaine réinventée

La fin d’année est un moment charnière où la problématique des déplacements revient à l’honneur et occupe la place centrale des débats. L’apparition des trottinettes électriques ainsi que des hoverboards sur les espaces publics vont nous pousser à rapidement repenser la mobilité urbaine sur le modèle tout électrique afin que tous les utilisateurs comme les piétons cohabitent sans embûche.

 

Les chiffres parlent d’eux-mêmes et certains facteurs sont indéniablement des tremplins à saisir et à ne pas manquer pour n’accuser aucun retard dans les années à venir. A ce jour, les données récoltées appellent du pied une évolution et une transformation des transports urbains comme ruraux. Une prise de conscience collective est désormais nécessaire pour respecter un objectif commun : la protection de l’environnement combinée inéluctablement à la protection de l’homme dans son sens le plus large.

 

Si nous considérons que 87% des français habitent à moins de deux kilomètres d’une gare et que 4 franciliens sur 10 ont une mobilité réduite un jour donné par semaine, une autre façon de se déplacer leur permettrait de gagner du temps et d’économiser ces moments de stress matinal. Ces modalités géographiques alliées aux chiffres de la sécurité routière publiés en 2017 alertent sur l’urgence de la situation. Malgré une baisse de 1,4% des morts sur les routes, les accidents corporels ont vu, eux, leur part augmenter de 2,2% causant 73 384 blessés pour un nombre initial de 58 613.

 

L’enjeu ne s’arrête pas ici, il est d’une dimension mondiale et planétaire. L’augmentation de la concentration des gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère terrestre est à l’origine du réchauffement climatique. En Ile de France, 32% des GES sont dus au transport routier. Parallèlement, depuis un ans les prix à la pompe flambent littéralement, sans que l’inflation en soit la principale responsable. Le prix du gazole a subi une augmentation de 20,70% depuis un an, et le sans plomb 95 comme le 98 une hausse respective de 12,20% et 12,40%, de quoi encourager une revue complète d’un budget transport mensuel.

 

Compte tenu des éléments précités, comment pourrait-on réinventer la micro-mobilité urbaine ? Dessinons ensemble ce paysage futuriste, contraint de se modifier rapidement. Cette transformation du paysage passe par cinq piliers incontournables : 

  • Une mobilité connectée

    80% des plus de 18 ans utilisent Google Maps et représentent, par conséquent, une population cible ultra connectée et en demande d’une solution technique à leurs déplacements quotidiens voire journaliers.

    Il serait judicieux de permettre à tous les usagers de connaître en temps réel le temps de trajet selon le moyen utilisé et le trajet emprunté qu’il relève d’un transport en commun ou non. A ce jour, nous pourrions envisager une application pour les NVEI afin qu’elle puisse indiquer les zones de stationnement et les bornes de recharge disponibles proches de l’utilisateurs.

  • Une mobilité autonome

    Les navettes autonomes sont actuellement en cours de déploiement et le marché français prévoit que 100% des véhicules autonomes seront sur le marché d’ici 2025.

  • Une mobilité à la demande

    Les franciliens ont de plus en plus recours aux VTC, point qu’ont bien entendu les entreprises concernées. De récents articles laissent envisager, nous pourrions même dire pour certains qu’ils officialisent, le passage aux véhicules 100% électrique pour leurs clients.

  • Une mobilité partagée

    Les français privilégient de plus en plus le covoiturage pour se rendre à leur travail, partir en weekend, ou encore rejoindre leur lieu de vacance, ce qui rend les trajets plus ludiques même s’ils peuvent être quelques fois plus longs, mais restent tout de même moins couteux.

  • Mais avant tout ... une mobilité repensée pour atteindre une mobilité zéro émission

    En France, un événement majeur a tout chamboulé : les JO de 2024 nous amènent à repenser les infrastructures pour optimiser les modes de transport avec une attente et un coût minimal. Quels pourraient être les axes d’amélioration en zone urbaine et péri-urbaine ?
Avant toute modification du paysage, il faut, tout d’abord, admettre la diversité de la micro mobilité en ville:

  • Redéfinir les pistes cyclables afin que chaque acteur de la mobilité douce s’y sente à sa place et ne gêne personne. Pensons aux trottinettes électriques, qui, sans législation définitive, aimeraient avoir une voie réservée sur les pistes cyclables agrémentée d’une nouvelle signalisation. Les règles de circulation doivent être redéfinies pour éviter, dans une futur proche, des accidents qui peuvent être évités.
  • Dédier un espace unique pour le stationnement des trottinettes électriques, déjà testé et approuvé outre atlantique dans la ville de Cincinnati. 

Mettre en place l’intégralité de ces innovations doit être la résultante d’un accroissement conséquent des investissements immatériels et matériels sur le secteur de la mobilité et de l’électrique.


Cette prise de conscience passera par deux piliers : favoriser la mobilité connectée et encourager la collaboration entre grands groupes start-ups, le secteur de la recherche et les pouvoirs publics. Créer une synergie des différents intervenants et acteurs est un atout pour mener à bien ce projet, certaines entreprises ayant besoin d’être aidées financièrement pour prendre ce virage technologique et faire prendre conscience de l’enjeu zéro émission. Pour ce faire, un peu de pédagogie et de communication s’imposent. Il faut inciter et informer sur les nouveaux métiers de la mobilité, ces métiers du futur encore trop méconnus du grand public.


De plus, une information est récemment tombée entre les mains de journalistes : 35% des français se disent prêts à passer à l’électrique. Compte tenu du fait que seulement un français sur cinq fait plus de 50 km/jour et que la distance moyenne quotidienne par français est de 29 km contre 31 km en 2016. De ce fait, l’état doit poursuivre les aides financières sur les achats de véhicules électriques ainsi qu’en créer pour les nouveaux objets de mobilités électriques (trottinettes électriques et vélo à assistance électrique).

 
Ne perdons pas de vue un objectif vital de diminution des gaz à effet de serre pour améliorer la santé des personnes trop exposées à la pollution. Concentrons tous nos efforts sur le développement des offres de transport zéro émission.


L’avenir écologique d’une planète est entre nos mains !